Difference between revisions of "Page:EBC 1602 02 02 0223.pdf/1"

From GATE
(→‎Not proofread: Created page with "Category:EBC Letters Category:EBC Not proofread 223 L'�veque d'Evreux � Bellarmin. Paris, 2 f�vrier 1602. 223 / Monseigneur Illustrissime, Le bon accueil que v...")
 
 
(8 intermediate revisions by 4 users not shown)
Page statusPage status
-
Not proofread
+
Proofread
Page body (to be transcluded):Page body (to be transcluded):
Line 1: Line 1:
 
[[Category:EBC Letters]]
 
[[Category:EBC Letters]]
[[Category:EBC Not proofread]]
+
[[Category:EBC Proofread]][[Category:EBC Pages]]
223 L'�veque d'Evreux � Bellarmin. Paris, 2 f�vrier 1602.
+
Monseigneur Illustrissime,<lb/>
 
+
Le bon accueil que vous avez fait au livre de la Conference de Fontainebleau<ref>La conférence de Fontainebleau est un débat entre dignitaires ecclésiastiques qui s’est tenu le 4 mai 1600 au château de Fontainebleau.</ref>, que je vous envoyay, il y a quelques mois, et les honorables témoignages qu'il vous a pleu d'en rendre, comme il m'a esté mandé de delà, m'ont convié à vous en envoyer encore deux autres, que j'ay nouvellement mis en lumière: l'un, contenant une dispute que j'ay eue par écrit, avec un de nos plus fameux hérétiques: l'autre, contenant ce qui s'est passé entre les Ministres de Madame Soeur du Roy, et moy, sur le pourparler d'une conférence, qu'elle avait demandée, pour admettre ou débattre l'instruction que je me promettois luy donner. Le succès a esté, que cinq des plus signalez Ministres de tous les hérétiques, s'estants rendus d'Allemagne et d'ailleurs, d'ils avoient esté expressément mandez à Paris, n'ont jamais osé comparoistre au lieu assigné pour cet effet, qui estoit Sainct Germain, distant de Paris, seulement de quatre lieues, nonbstant que le Roy, Madame et toute la Court, et moy, avec eux, les y avons attendus quinze jours entiers; mais ont trahy leur cause et leur reputation, par une honteuse fuitte, à la vue de toute la Court voire de toute la France. Au moyen de quoy. Madame s 'est remise à en sommer d'autres, sur ce printemps, pour voir s'ils voudront comparoistre, et sur leur fuitte, ou leur présence, achever de se résoudre. Mais quelque peine qu'elle y employe, elle n'en peut trouver un seul, qui le luy veuille promettre. Ce qui nous donne occasion d'en bien espérer. Cependant je vous baise très humblement les mains, et vous supplie, Monseigneur Illustrissime, de me tenir pour votre très humble et très affectionné serviteur.<lb/>
223
+
J. Evesque d'Evreux.<lb/>
 
+
De Paris, ce 2 Février 1602.<lb/>
/ Monseigneur Illustrissime, Le bon accueil que vous avez fait au livre de la Conf�rence
+
[Les Ambassades et négotiations de l'Illustrissima et Révérendissime Cardinal du Perron... Paris,1623. p.92.]
de Fontainebleau, que je vous envoyay,il y a quelques mois, et les honorables t�moignages qu'il vous a pleu d'en rendre, comme il m'a est� mand� de del�, m'ont convi� � vous en envoyer encore deux autres, que j'ay nouvellement mis en lumi�re: l'un, contenant une dis pute que j'ay eu� par �crit,avec un de nos plus fameux h�r�tiques: l'autre,contenant ce qui s'est pass� entro les Ministres de Madame Soeur du Roy,et moy, sur le pourparler d'une conf�rence, qu'elle avait demand�e, pour admettre ou d�battre l'instruction que je me promettois luy donner. Le succ�s a est�, que cinq des plus signalez Ministres de tous les h�r�tiques, s'estants rendus d'Allemagne et d'ailleurs, d'o� ils avoient est8 express�ment mandez.� Paris, n'ont jamais os� comparoistre au lieu assign� pour cet effet, qui estoit /^^Sainct Germain, distant de Paris,seulement de quatre lieu�s, nonobstant que le Roy, Madame et toute la Court,et moy,avec eux, les y avons attendus quinze jours entiers; mais ont trahy leur cause et leur r�putation, par une honteuse fuitte, la vue de toute la Court voire de toute la Franco. Au moyen de quoy. Madame s 'est remise en sommer d'autres, sur ce printemps, pour voir s'ils voudront com paroistre, et sur leur fuitte,ou leur pr�sence, aohever de se r�soudre. Mais quelque peine qu'elle y employe, elle n'en peut trouver un seul, qui le luy veuille promettre. Ce qui nous donne occasion d'en bien esp�rer. Cependant je vous baise tr�s humblement les maina, et vous supplie, Monseigneur Illustrissime, de me tenir pour votre tr�s humble et tr�s affeotionn� serviteur.
 
J. Evesque d'Evraeux. De Paris, ce 2 F�vrier 1602.
 
[ Les Ambassades et n�gotiations de l'Illustrissima et R�v�rendissime Cardinal du Perron... Paris,1623. p.92. ]
 
Footer (noinclude):Footer (noinclude):
Line 1: Line 1:
<references/>
+
<references/> {{TurnPage}}

Latest revision as of 10:30, 18 October 2023

This page has been proofread

Monseigneur Illustrissime,
Le bon accueil que vous avez fait au livre de la Conference de Fontainebleau[1], que je vous envoyay, il y a quelques mois, et les honorables témoignages qu'il vous a pleu d'en rendre, comme il m'a esté mandé de delà, m'ont convié à vous en envoyer encore deux autres, que j'ay nouvellement mis en lumière: l'un, contenant une dispute que j'ay eue par écrit, avec un de nos plus fameux hérétiques: l'autre, contenant ce qui s'est passé entre les Ministres de Madame Soeur du Roy, et moy, sur le pourparler d'une conférence, qu'elle avait demandée, pour admettre ou débattre l'instruction que je me promettois luy donner. Le succès a esté, que cinq des plus signalez Ministres de tous les hérétiques, s'estants rendus d'Allemagne et d'ailleurs, d'où ils avoient esté expressément mandez à Paris, n'ont jamais osé comparoistre au lieu assigné pour cet effet, qui estoit Sainct Germain, distant de Paris, seulement de quatre lieues, nonbstant que le Roy, Madame et toute la Court, et moy, avec eux, les y avons attendus quinze jours entiers; mais ont trahy leur cause et leur reputation, par une honteuse fuitte, à la vue de toute la Court voire de toute la France. Au moyen de quoy. Madame s 'est remise à en sommer d'autres, sur ce printemps, pour voir s'ils voudront comparoistre, et sur leur fuitte, ou leur présence, achever de se résoudre. Mais quelque peine qu'elle y employe, elle n'en peut trouver un seul, qui le luy veuille promettre. Ce qui nous donne occasion d'en bien espérer. Cependant je vous baise très humblement les mains, et vous supplie, Monseigneur Illustrissime, de me tenir pour votre très humble et très affectionné serviteur.
J. Evesque d'Evreux.
De Paris, ce 2 Février 1602.

[Les Ambassades et négotiations de l'Illustrissima et Révérendissime Cardinal du Perron... Paris,1623. p.92.]

  1. La conférence de Fontainebleau est un débat entre dignitaires ecclésiastiques qui s’est tenu le 4 mai 1600 au château de Fontainebleau.