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Mon Père, aimez-La aussi de tout votre Cœur, et dite souvent combien elle est bonne afin que je l’aime encore davantage. Dimanche 3 Juin, elle m’écrivit:
«Impossible, Bon Père, de vous rendre compte de ce qui se passe en moi. Voilà plus d’une heure que je suis devant mon papier. Ma main ne se refuse pas d’écrire; mais il se fait une telle obscurité dans mon esprit que je me trouve incapable d’aucune pensée, pour ce qui regarde mon âme au moins. Car pour toute autre chose, je sais parfaitement ce que je fais, mon travail ne souffre en rien de toute cela. Mais que je veuille prier ou faire tout autre acte de dévotion, je me sens prise comme si quelquechose s’emparait de moi et m’empêche d’agir et même de penser. Mais, Bon Père, ce qui ne me quitte pas un instant, ce sont les pensées de désespoir et la haine pour N. S. quand je fais la Ste Communion,