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créature perdue et que je ne méritais pas qu’on s’occupe de moi. Alors le découragement s’est emparé de moi et je me suis dit: C’est bien vrai, il est impossible que je sorte de cet état, le Bon Dieu ne peut pas avoir pitié de moi. Quoique bien mal, je n’ai pas manqué de prier tous les jours ma Bonne Mère du ciel. Je n’ai pas manqué mon chapelet et l’office de la Ste Vierge. J’ai pris aussi exactement de l’eau bénite tous les jours; et, depuis votre lettre, j’ai été fidèle aux coups que vous m’avez commandés. Les choses se passent toujours comme de coutume. Je ne puis toujours pas lui parler, ni remuer. Cette obsession de la journée continue toujours; il me semble voir, partout où je suis, cette figure, ce visage qui, certainement n’a rien de repoussant; et en plus, mon Père, je ne puis pas être un instant seule, sans éprouver une frayeur dont je ne puis me défendre: il me semble qu’il y a là

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