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Révérend [[citesName::Celso Amerighi|Père Provicial]]<br>
 
Révérend [[citesName::Celso Amerighi|Père Provicial]]<br>
Il y a quelques jours que je receus de Mons.<sup>r</sup> l'Ill.<sup>me</sup> Card. Bellarmin votre Protecteur une lettre dans laquelle il m'escrit du désir qu'il a de faire eriger deuz ou trois novitiaux de votre province pour le bien de votre ordre, et que mesme il vous avois chargé de vous y employer, et quasi se plaint avec moy que vous avez différé d'exécuter ce bon oeuvre. Mais ne sachant si cela est arrivé de quelque empêchement qu'on vous ayt donné il me prie de faire trouver bon cette louable et utile entrprise à la Royne, croyant sa Majesté employera volontiers son authorité afin que cella sorte à effect promptement. J'avois pensé de vous appeler che moy à cause de mon indisposition, pour conférer avec vous de l'intention de Mon dit Sieur Card.<sup>al</sup>, mais pour ne vous donner cette puine jeme suis résoulu de vous escrire la présente pour vous faire entendre la dite commission que j'ay de mondit Sieur Card.<sup>l</sup> et que d'ailleurs la Royne pour sa piété y est fort portéé vous priant de me faire scavoir en quel estat cest affaire se trouve et vous disposer à donner contentement à Mons. vostre protecteur puisque il ne s'agit que di bien de votre Ordre, lequel par ce moyen s'establira et affermera en dévotion et science et paroistra avec le temps autant que les ordres réformées que l'on voit à présent en France. Ce qu'attendant de votre bonté et zelle je me recommande à vos bonnes priéres et prie Dieu Révérend Per qu'il vous conserve en sa saincte grâce.<br>
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Il y a quelques jours que je receus de Mons.<sup>r</sup> l'Ill.<sup>me</sup> Card. Bellarmin votre Protecteur une lettre dans laquelle il m'escrit du désir qu'il a de faire eriger deux ou trois novitiaux de votre province pour le bien de votre ordre, et que mesme il vous avois chargé de vous y employer, et quasi se plaint avec moy que vous avez différé d'exécuter ce bon oeuvre. Mais ne sachant si cela est arrivé de quelque empêchement qu'on vous ayt donné il me prie de faire trouver bon cette louable et utile entrprise à la Royne, croyant sa Majesté employera volontiers son authorité afin que cella sorte à effect promptement. J'avois pensé de vous appeler che moy à cause de mon indisposition, pour conférer avec vous de l'intention de Mon dit Sieur Card.<sup>al</sup>, mais pour ne vous donner cette puine jeme suis résoulu de vous escrire la présente pour vous faire entendre la dite commission que j'ay de mondit Sieur Card.<sup>l</sup> et que d'ailleurs la Royne pour sa piété y est fort portéé vous priant de me faire scavoir en quel estat cest affaire se trouve et vous disposer à donner contentement à Mons. vostre protecteur puisque il ne s'agit que di bien de votre Ordre, lequel par ce moyen s'establira et affermera en dévotion et science et paroistra avec le temps autant que les ordres réformées que l'on voit à présent en France. Ce qu'attendant de votre bonté et zelle je me recommande à vos bonnes priéres et prie Dieu Révérend Per qu'il vous conserve en sa saincte grâce.<br>
 
Votre plus affectionné comme frere.<br>
 
Votre plus affectionné comme frere.<br>
 
De Paris, ce 28 fév. 1614.
 
De Paris, ce 28 fév. 1614.

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Révérend Père Provicial
Il y a quelques jours que je receus de Mons.r l'Ill.me Card. Bellarmin votre Protecteur une lettre dans laquelle il m'escrit du désir qu'il a de faire eriger deux ou trois novitiaux de votre province pour le bien de votre ordre, et que mesme il vous avois chargé de vous y employer, et quasi se plaint avec moy que vous avez différé d'exécuter ce bon oeuvre. Mais ne sachant si cela est arrivé de quelque empêchement qu'on vous ayt donné il me prie de faire trouver bon cette louable et utile entrprise à la Royne, croyant sa Majesté employera volontiers son authorité afin que cella sorte à effect promptement. J'avois pensé de vous appeler che moy à cause de mon indisposition, pour conférer avec vous de l'intention de Mon dit Sieur Card.al, mais pour ne vous donner cette puine jeme suis résoulu de vous escrire la présente pour vous faire entendre la dite commission que j'ay de mondit Sieur Card.l et que d'ailleurs la Royne pour sa piété y est fort portéé vous priant de me faire scavoir en quel estat cest affaire se trouve et vous disposer à donner contentement à Mons. vostre protecteur puisque il ne s'agit que di bien de votre Ordre, lequel par ce moyen s'establira et affermera en dévotion et science et paroistra avec le temps autant que les ordres réformées que l'on voit à présent en France. Ce qu'attendant de votre bonté et zelle je me recommande à vos bonnes priéres et prie Dieu Révérend Per qu'il vous conserve en sa saincte grâce.
Votre plus affectionné comme frere.
De Paris, ce 28 fév. 1614.