définitivement le démon à quitter sa victime. Il me paraissait d’ailleurs mûr pour le départ, vu l’agitation extrême dans laquelle le mettaient les moindres exorcismes privés. J’écrivis au confesseur de D. L. Il vint à Paris, et nous allâmes ensemble à l’archevêché demander la permission de faire l’exorcisme. Mr l’abbé Caron, vicaire général, nous accorda la permission désirée.
Nous fîmes un essai le jour même, le 9 Avril, chez les Sœurs de St Thomas de Villeneuve.
Dès le commencement de cet exorcisme de très courte durée, tous les phénomènes extérieurs d’une vraie possession se manifestèrent. La possédée perdit entièrement sa connaissance et la conscience d’elle-même. Elle gisait par terre, se débattant sous les imprécations que je prononçais contre le démon et grinçant des dents d’une manière inimitable. Après l’exorcisme, elle revint à elle dans un petit quart d’heure.
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