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bien terrible. Continuellement je me sentais poussée de m’adresser à un autre: Le Père est absurde avec toutes ses possessions; il ferait bien mieux de laisser le diable où il est que de faire ainsi souffrir de pauvres créatures... Telles étaient les pensées insensées qui m’agitaient et bien d’autres de ce genre. De tout cela naissaient des pensées de malédiction et de haine contre ce pauvre M. P. que j’aurais déchiré d’injures s’il eut été là. C’est bien digne de lui, me disais-je, de m’avoir adressée à un Père qui ne sait ce qu’il dit ni ce qu’il fait. Il me rendra folle, et c’est tout.
D’un autre côté, j’étais attirée d’une manière irrésistible près de vous et je m’en voulais à moi-même d’aller ainsi vous trouver malgré moi. Heureusement que la Ste Vierge était là. Ce monstre infernal n’a jamais plus de ravir son amour. Je ne souffrais jamais tant, bon Père, que quand vous me disiez: "Au nom de Votre bonne Mère, par amour pour Elle faites telle chose"... et que malgré tout je vous résistais obstinément. C’était-là seulement que mes résistances me faisaient souffrir. Au nom de ma bonne Mère j’aurais voulu dire: Oui; mais ça m’était impossible, je me sentais dominée par une autre volonté que la mienne. Ce qui était pour moi un