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par un non, mais c’était impossible. Comment renier la voix d’une Mère qu’on aime tout et me sentant si triste je lui dis: Bonne Mère, je suis si petite encore, si vous ne me tendez la main, je ne pourrai jamais marcher seule. Comment voulez-vous, Bon Père, que j’avance dans un chemin où je ne vois que des brouillards épines? Je suis d’une froideur glaciale dans mes prières, impossible de faire ma méditation; je suis là, sans aucun sentiment, sans aucune pensée. Savez-vous, mon Père, ce qui me parait le plus dur, le plus difficile, je dirai même impossible, c’est le renoncement à toute affection. Le Bon Dieu, mon Père, a eu des amis et les a tendrement aimés. N’est-ce pas pour nous montrer que, nous aussi, nous pouvions aimer d’une affection entière.
Car enfin, avec quelle tendresse, n’a-t-Il pas pressé St Jean sur son cœur? Quelle peine n’a-t-Il pas ressenti à la mort de Lazar; Il a pleuré, et Il l’a ressuscité