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au-dessus de la tête de la possédée, j’ai dit: "Ipsa conteret caput tuum!" "O Vierge! Un coup de votre pied virginal pour écraser ce monstre!"
Il commença dès lors à râler, puis se retourna sur le côté de manière à nous permettre de voir sa figure. C’était un vrai serpent: il lançait la langue dans tous les sens et tordait le corps comme un serpent. Puis, fermant la bouche, il laissa pendre la langue par un des coins de la bouche, comme en représente le serpent sous le pied de Marie. Il continue encore à râler quelques instants, puis tout bruit, tout mouvement cessèrent. Les bras garrottés se détachèrent et tombèrent par terre. La personne paressait morte.
"Ramassez-la", dis-je aux Sœurs; "C’est fini, il parti". Il était 9h ½.
Les Sœurs saisirent Marie-Aimée de la Croix et la placèrent dans le fauteuil. Elle était entrée en extase. Je lui remets en main ma grande Croix; elle la serre contre la poitrine. Je lui donne le scapulaire de Pellevoisin; elle le garde en main avec la Croix. Un calme profonde règne sur la figure de Marie-Aimée. Nous voyons remuer ses lèvres, on voit qu’elle parle. Sa figure est tantôt joueuse, tantôt plus sérieuse, même triste et des lames humectent ses paupières.