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Cette privation de la douceur a commencé le jour même où Marie-Aimée aurait dû quitter sa ville, d’après ce que je lui avais dit à son départ. Au lieu de partir au jour indiqué, elle reste sans m’en demander la permission (ce qu’elle aurait pu faire très facilement). Elle agit avec indépendance, en-dehors de l’obéissance que la Sainte-Vierge lui avait tant recommandée. Cet acte d’indépendance est aussitôt puni. Ne voulant rien brusquer, ni la décourager, au lieu de lui écrire j’ai écrit a son ancien confesseur, le priant de la faire partir au plus tard le Jeudi, 16.
L’ancien confesseur de Marie-Aimée ma répondit le 14 Mai: "Quant à la craint que vous manifestez de la voir prolonger son séjour au-delà du Jeudi, renvoyez-la, mon Père. D. elle-même m’a dit: «Je ne partirai pas plus tard que Jeudi». Elle a déjà senti qu’elle n’est plus où Dieu veut qu’elle soit. Dans un mot qu’elle m’écrivait Dimanche, elle me disait: «Je me sens triste, abattue, et cependant calme du coté de ma conscience».
Au retour de Marie-Aimée je lui ai remis une lettre dans laquelle je lui reprochais[1] avec bonté d’avoir agi avec beaucoup d’indépendance et contrairement aux enseignements de la Ste Vierge. En même temps je lui demandais compte de

  1. correxit