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qui, je l’espère, sera le jour de la délivrance!
Dimanche le 14, Marie-Aimée vint me voir vers sept heures du soir. Elle n’était pas venue depuis Jeudi matin. Interrogée si elle avait communié hier et aujourd’hui, elle parvint, malgré son mutisme, à me faire comprendre qu’elle avait communié hier, mais pas aujourd’hui. Je l’ai envoyée prier à la grotte de N. D. de Lourdes, puis la rappelant au confessionnal, j’ai attaqué vigoureusement, Marie aidant, l’infâme Lucifer. Je lui ai dit bien des choses; mais l’impression la plus vive a été produite par les paroles dont voici la substance:
"Tu es maudit, maudit de tous, maudit de Dieu et des Saints, maudit de tes démons; car tu es la cause de leur malheur. Personne ne t’aime, tous te détestent. Mais Jésus; Ah! Jésus, c’est le Saveur; Lui on l’aime, on l’aime jusqu’à devenir Victime par amour pour Lui..." Et ainsi de suite. Rien ne peut rendre la souffrance que cette apostrophe a fait endurer au démon.
Je dis alors à la possédée de prononcer après moi ce que je dirais. Elle le fit, quoique avec difficulté; mais elle le fit: Je lui ai fait maudire Lucifer, donner son cœur à Jésus par Marie, exprimer son bonheur de souffrir pour