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d’une grand joie, mais toujours d’une voix très-faible:
"Il sera sauvé! Merci, ma bonne Mère, merci!" Puis sa figure devint triste, quelques larmes coulèrent de ses yeux et elle dit:
"Oh! Il souffre, mon pauvre frère; il souffre!" Puis, joignant les mains et soulevant la tête, elle dit en suppliant:
"Pauvre enfant! Il souffre, ma Mère, il souffre. Ma Mère, je souffrirai pour lui".
Je compris aussitôt que la S^te Vierge, pour la consoler, lui avait donné l’assurance du salut de son frère, que le démon lui avait représenté sous la figure d’un damné. Mais en même temps la S^te Vierge lui fit connaitre que son frère souffrait encore en Purgatoire. Assuré par tout cela du départ du démon, je dis à la Supérieure: Vous avez vu ma faiblesse au commencement, mais vous voyez aussi que pour réussir contre le démon il suffit d’avoir de la foi et de la patience. Aussitôt Marie-Aimée, sans sortir de l’extase, reprit: "Oui, de la foi et de la patience".
Entendent Matie-Aimée parler malgré son extase, je me suis rappelé que les extatiques répondant à leurs Directeurs quand ils demandent une réponse au nom de l’obéissance.

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