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rien dire à mon Jésus. Mais pour le dédommager de ma froideur je lui offrais le Cœur si brûlant de ma bonne Mère, et après cela, toute consolée je lui disais: "Merci, bon Jésus, la Victime de votre Sacré-Cœur ne demande qu’une chose: pouvoir et savoir s’immoler pour lui!" Après cela, bon Père, je me trouvais toute surprise d’éprouver du bonheur, même dans cette froideur, dans cette désolation. Tous les jours, en offrant mon cœur et ma journée à Dieu, je m’offre come Victime appelée à en former d’autres, si telle est la sainte volonté de Dieu. Mais je vois avoue, bon Père, que j’ai besoin de m’appuyer fortement sur l’obéissance pour faire cet acte d’acceptation. Je vous avoue que cette pensée me fait cruellement souffrir. Je vais vous raconter, bon Père, ce que j’ai fait ce matin. J’étais aux pieds de ma bonne Mère et je lui parlais tout simplement; je lui disais: "Ma bonne Mère, Vous savez comme votre pauvre enfant est incapable d’une telle charge. Eh! bien, ma bonne Mère, si Vous le vouliez, Vous pourriez arranger toute chose. Je Vous en prie, ne m’épargnez pas la peine ni la souffrance; mais ôtez-moi la charge. Je serais bien la mère des Novices (c’est la pensée qui me venait à ce moment) oui, bonne Mère, j’aimerais et je formerais toutes celles que Vous me confierez,